Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


vendredi 31 octobre 2008

Le bouleau, à l'ouest

C'est peut-être juste ça l'automne. Des couleurs dans les arbres, des nuages dans le ciel, de l'eau dans les gouttières.
Vu d'ici, finalement, l'automne n'est pas si morose. Tant que l'on peut regarder les arbres et écouter la pluie.

lundi 27 octobre 2008

Avez-vous déjà... fait une fondue savoyarde à 16 dans un F3 ?

Non ? En voilà une faute de goût ! Pour bien commencer, la bande son de votre lecture, à votre dextre.
Mise en place du contexte
Déjà, il vous faut :
1- Un chéri qui vit en colocation
2- Un colocataire qui joue dans un groupe, Fils de rien
3- Un groupe avec un accordéoniste-chanteur
4- Un accordéoniste-chanteur qui part de temps en temps à Grenoble
5- Un accordéoniste-chanteur qui part de temps en temps à Grenoble et qui rapporte du fromage à fondue pour 16.
Moi j’ai tout ça, j’ai pris de l’avance sur vous.
Mise en place du contexte, le retour
Comme vous êtes ultra équipé(e), vous vous proposez gentiment de rapporter 2 poëlons sur les 3 qui seront utilisés pour la soirée. Ceci incluant évidemment la petite marche à pieds pour aller prendre le bus, le trajet jusqu’à la gare, le voyage en train, celui en métro, puis rebelote la petite marche à pieds pour arriver à bon port, enfin. Le tout 2 fois. Chaque caquelon pesant environ 2,5 kg, auxquels s’ajoutent les encombrantes fourchettes, et tout ce que vous emportez d’habitude. Ultra équipé(e)… ultra sympa ouais ! Vous êtes décidément un copain/une copine formidable.

Mise en place du contexte, la vengeance
A 16 dans l’une des pièces d’un F3, forcément, vous passez votre samedi à ranger, rassembler toutes les assiettes et cuillères que vous trouvez, laver les verres à pied Ikea flambant neufs, déplacer des meubles, couper du pain, des carottes et des concombres (pour l’apéro… pas pour tremper dans le fromage voyons !), et faire des desserts. Le tiramisu du coloc, le gâteau banane-pépites de chocolat de la coloc (F3 = 3 pièces = 3 personnes, c’est facile à retenir), et votre crumble pommes-chocolat-cannelle. Oui tous les 3 vous avez décidé d’achever tout le monde à coups de sucre. Vous êtes décidément un(e) cuisinier(ère) impitoyable.


Mise en place du contexte, la contre-attaque
Si vous avez suivi, vous devez avoir compris qu’il faut donc remuer pendant un petit moment 3 caquelons pleins de fromage et de vin blanc. Du vin… Et là, après avoir bu votre apéro avec un verre de vin… rouge puis de vin… blanc, vous allez dans la cuisine relayer l’accordéoniste-chanteur. Une papénette dans chaque main (une cuillère en bois, pour les non briards) et hop, vous respirez les bonnes odeurs de fromage et les vapeurs de vin… blanc. Ceci dit vous ne restez pas seul(e) bien longtemps puisque le coloc-tiramisu vient vous aider, et en plus vous avez droit à un petit concert de guitare rien que pour vous deux, histoire de remuer en rythme. Oui mais l’appel de la musique est trop fort, et votre aide ne tarde pas à lâcher sa papénette pour… sa contrebasse, qu’il rapporte dans la cuisine, maintenant pleine comme un œuf. Et hop double concert rien que pour vous. Vous êtes toujours dans les bons plans. Finalement la tablée attaque la fondue. Et là qui tente de vous corrompre lâchement ? Le guitariste (que je ne nommerai pas) qui vient vous voir avec une bouteille de… vin rouge, en vous disant :
« Tu veux pas le goûter ? Franchement il est super bon j’l’ai piqué hier à une fête de fin de tournage, il est excellent.
Hum hum… Et là votre raison vous rappelle à l’ordre : MAIS C’EST DU VOL !! Ah non. On recommence. Et là votre raison vous rappelle à l’ordre : blanc sur rouge rien ne bouge, rouge sur blanc tout fout le camp. C’est de notoriété publique ça non ?
- Bah moi j’veux bien mais comme on dit… rouge sur blanc tout fout le camp !
- Ah oui…
- Ouais m’enfin s’il est si bon j’veux bien goûter ».
N’oubliez pas que vous dormez sur place et que donc ce n’est PAS DU TOUT le moment d’être raisonnable. Et puis vous vous rendez rapidement compte que ce dicton c’est portenawak. Vous êtes décidément un(e) aventurier(ère) cap de tout, même de défier la langue française.


Epilogue : ça va chier dans tes enceintes
Finalement, il n’y a aucun coma éthylique, juste une faille musicale car vous faîtes ce qu’aucun de vos proches n’a jamais fait, vous en êtes quasiment persuadé(e). Vous exhumez
le BERCY 97 LIVE DE SARDOU que le coloc avait soi-disant perdu (…) et oui, vous chantez La Maladie d’Amour en remuant des briquets fictifs et en mangeant du tiramisu. C’est bon la honte. Enfin vous avez la bonne idée de vite enchaîner. Pour faire la balance vous troquez donc Sardou contre les Béruriers Noirs. Et c’est là que le voisin vient frapper à la porte. Ou juste après les Clash. Tirez les conclusions que vous voulez… Heureusement 2 choses viennent sauver la soirée : votre lecteur MP3 branché sur l’ampli (un peu de Deee-lite, un peu de House of Pain, un petit Billie Jean et un petit You never can tell histoire de twister comme John Travolta et Uma Thurman) et du papier d’Arménie, juste pour éviter de se croire dans une fromagerie pendant 4 jours. Vous êtes décidément un(e) ami(e) fascinant(e).

Conclusion : une fondue à 16 peut rapidement ressembler à rien. Et le lendemain ? On cuve !! Mais non enfin… Et le lendemain ? On nettoie tout l’appartement, on range, on finit les desserts, et on va voir le dernier Ben Stiller au cinoche ! J’adore le week-end.

mercredi 22 octobre 2008

La citation du jour - Un peu de culture dans ce monde presque centenaire

Oui je sais, la citation du jour se fait désirer depuis un petit moment, mais elle revient pile poil dans l'actualité.
Une petite pensée pour une religieuse que j'aimais bien (non vous ne rêvez pas) même si elle n'était pas au chocolat. J'ai appris que Soeur Emmanuelle venait d'un autre pays, car comme l'a dit... comme qui l'a dit, d'ailleurs ? :
« Elle est belge comme Tintin et le commissaire Maigret. »
AH ! Fallait la faire cette comparaison hein !

samedi 18 octobre 2008

Je règle mon pas sur le pas de ma chienne

Depuis que je vous ai raconté ma Saint-Valentin 2008 vous n'êtes pas sans savoir que je suis une grande sportive. Ou plutôt une sportive grande.
...
Ce qui m'amène régulièrement à chausser mes baskets pour aller courir. Et parfois ma chienne pense que c'est la fête et qu'on va aller faire une petite promenade digestive, alors elle part avec moi.

Sauf qu'elle a beau avoir deux fois plus de pattes que moi, elle se fatigue aussi vite qu'elle vide sa gamelle le matin. Alors je suis bien obligée de la coacher et de faire du surplace pour qu'elle me ratrappe. Je suis persuadée que nous formons un super duo comique.
Quoi qu'il en soit elle plombe ma moyenne. Elle pratique l'hyperventilation comme personne. Au bout de 5 minutes elle n'en peut plus. Elle traine la patte. Mais le pire c'est qu'elle continue à m'accompagner.

Conclusion : de deux choses l'une. Soit elle est maso, soit elle n'a pas de mémoire et oublie qu'elle a déjà lutté pour me suivre. Dans tous les cas, courir avec Peanuts relève de l'expérience biologique.
Dans tous les cas, elle me fait bien rire...

lundi 13 octobre 2008

CONCOURS !! Le grand détournement

Comme j’ai toute foi en votre potentiel créatif, mes amis monopèdes, voilà de quoi vous amuser au travail, chez vous, pendant les réunions de famille, ou encore le dimanche au lieu de regarder Téléfoot ou Michel Drucker.
Mi casa es su casa, alors faites comme chez vous, chopez sur le blog une photo, un texte, un mot, un morceau de musique, et détournez-moi ça comme vous voulez. N’hésitez pas à fouiller, je rangerai après votre départ.
J’en entends déjà au fond de la salle qui crient à la conspiration : « Eh mais on n’a pas tous Photoshop !! ». Un peu d’imagination, on a tous plus ou moins Powerpoint et PaintShop, voire dans le meilleur des cas un stylo, un feutre, ou un crayon de couleur (et même 2 si vous êtes vraiment nanti).
Les règles sont simples : le point de départ de vôtre œuvre est donc sur le blog, tous les modes d’expression sont acceptés (dessin, photomontage, musique, film, texte, tarte aux pommes, etc.), le tout est envoyé par mail, par lettre, par Colissimo, par signaux de fumée, déclamé en public, chanté sous ma fenêtre, que sais-je. Et si vous me le demandez gentiment je peux vous envoyer les photos originales de la série « You talkin’ to me ?? ». C’est-à-dire sans les textes. Oui parce qu’en vrai les textes, ils n’existent pas ! C’est moi qui les rajoute… Bref.
Les meilleurs détournements seront évidemment publiés. Le grand gagnant remportera d’une part le droit de proposer le prochain concours s’il a la motivation pour y réfléchir, et d’autre part une photo dédicacée de Peanuts le labrador, ou une feuille de mon anthurium, ou une tablette de chocolat, au choix. Quand je dis qu'on sait recevoir ici !
Qui fera le jury, me direz-vous. Moi évidemment, c’est mon blog, j’fais c’que j’veux. Néanmoins si j’ai la fibre démocratique j’organiserai peut-être un vote.
Vous avez jusqu’au 30 novembre 14h28. Oui parce qu’après j’ai piscine alors je peux plus. A vos neurones !

En attendant j'observe...

dimanche 12 octobre 2008

Loup, y es-tu ?

Dans les hauteurs de la cathédrale de Laon, même les statues tournent la tête vers la lumière. Comme ce loup qui veille, surveille, écoute, épie, s'ennuie, se morfond. Attend. Mais quoi ?

mardi 7 octobre 2008

"Spiderman, Spiderman, does whatever the spider can" - Ouais ouais, à d'autres...

Dans le monde merveilleux de votre humble serviteur, tout peut devenir prétexte à soit une parenthèse cinématographique (...), soit une vanne (...!!), soit une envie de chocolat (...!!!!!). C'est ainsi que nous allons voir comment Peter Parker se fout de nous depuis des années.
Episode 1 : je me la raconte grave sur ma toile (alors que mon costume est au pressing et que donc je suis un petit peu à poil sur la terrasse).
Episode 2 : en fait je suis minuscule mais grâce aux effets spéciaux j'ai réussi à bluffer tout le monde et à dragouiller Mary Jane (d'ailleurs sans ça elle m'aurait marché dessus et j'aurais même pas eu le temps de tourner un court métrage).

Conclusion : nous devrions tous dire à Peter Parker d'arrêter de nous prendre pour des sucettes et d'arrêter de squatter la terrasse derrière chez moi, alors qu'il ne paie même pas de loyer et qu'il ne m'a jamais sauvée d'une attaque nucléaire ou d'une panne de PQ au moment crucial. Merci le rêve américain...

samedi 4 octobre 2008

Dr G. H.

Il est parti au Cambodge en août. Il m’a envoyé une carte postale, qui a mis un mois et demi à arriver. On suppose qu’elle est passée par le Brésil... Mais cette carte du bout du monde a fini par arriver, une belle image un peu rétro, en noir et blanc, avec de l'eau, des barques, un ponton, des vélos.
Mais l’important est au verso.
De ses deux mains Guillaume a choisi la gauche. Si un jour vous passez entre elles, ce sera peut-être mauvais signe, car ces mains sont celles d’un futur docteur. Un futur docteur gaucher, décidément voilà deux handicaps en matière d’écriture. Ceci dit, à bien y regarder, pas tant que ça. Car si la carte fait voyager dans l’espace, l’écriture de Guillaume fait voyager dans le temps.
Une carte postale est toujours la preuve que quelqu’un, quelque part, a pensé à vous. Mais quand elle est noircie par une telle écriture, c’est autre chose. Ces lettres pointues et penchées frôlent l’hommage au XIXème siècle. Et pour un docteur gaucher, elles frôlent même l’inconcevable.
J’ai choisi la même main que Guillaume, avec visiblement moins de réussite, du moins dans ce domaine. Même s’il m’a dit, devant ce constat d’échec qui me renvoie à mon poignet tordu et mon buvard, que toute lettre fait voyager, je reste persuadée qu’un tel bond dans le passé reste réservé à ses lecteurs.