Ils l'ont dit et ils ont eu raison

"C'est le sort des plus beaux rêves de se transformer tout d'un coup en cauchemars."
Italo Calvino, l'homme onirique.

Déclaration d'amour ou déclaration de guerre ?

Prenez votre courage à deux mains : gressieramelie@gmail.com

Un p'tit four pour démarrer : le propos qui tombe à pic

Ahlala :

« Mais... Il est pas mort Pierre Palmade ?
- Ben... Non !
- Mais t'es sûre ?
- Ben oui enfin ! »

Merci Mathieu.


vendredi 27 février 2009

Pronostiquons dans la joie et la bonne humeur

Ce soir c'est la cérémonie des César alors c'est le moment des pronostics ! C'est parti, on verra bien, si je me plante complètement au moins ça vous fera peut-être marrer (-:
Pour commencer, la liste des films nommés et que j'ai vus (11) :
- Entre les murs
- Le premier jour du reste de ta vie
- Les deux Mesrine
- Un conte de Noël
- Deux jours à tuer
- La fille de Monaco
- Pour elle
- Gomorra
- Valse avec Bachir
- J'irai dormir à Hollywood.
Non, je n'ai pas vu Bienvenue chez les Ch'tis. Un commentaire ? Non ?
Alors je me jette à l'eau et je mets 2 choix parce que j'fais c'que j'veux. Et purée, c'est difficile de faire la part des choses entre le coeur et la raison. D'ailleurs là je n'essaye même pas :
Meilleur film : Un conte de Noël ou Mesrine : l'instinct de mort ;
Meilleur réalisateur : Arnaud Desplechin ou Laurent Cantet ;
Meilleur acteur : vaste sujet... Entre Guillaume Depardieu qui mériterait un hommage, Albert Dupontel et Jacques Gamblin qui sont un peu mes chouchous, et Vincent Cassel qui est juste énorme dans Mesrine... Alors je vais dire Guillaume Depardieu ou Vincent Cassel ;
Meilleure actrice : Sylvie Testud ou Yolande Moreau ;
Meilleur acteur dans un second rôle : Jean-Paul Roussillon (la raison) ou Roschdy Zem (le coeur) ;
Meilleure actrice dans un second rôle : au pif, Edith Scob parce que je suis curieuse de savoir comment elle est, ou Karin Viard, inoubliable Mademoiselle Plusse dans Delicatessen ;
Meilleur espoir masculin : Ralph Amoussou ou Pio Marmai ;
Meilleur espoir féminin : Léa Seydoux ou Déborah François ;
Meilleur film étranger : Valse avec Bachir !!!!! Je veux je veux je veux !!!!!
Meilleur docu : bon alors je le sens bien le truc larmoyant de Sandrine Bonnaire alors je vais dire La vie moderne (Raymond Depardon).
Pour le reste, en général je sèche alors voilà. Juste, pour la musique, Sinclair ce serait chouette mais j'y crois moyen...
Et vous les monopèdes vous pronostiquez ?
Verdict ce soir !

mercredi 25 février 2009

Avez-vous déjà... regardé par-dessus l’épaule d’un conducteur de métro parisien ?

Non ?
Pourtant ça vaut le déplacement…
Déjà il faut avoir une bonne raison de monter en tête. Alors après une bonne journée d’Autocad, de Photoshop et de calque à se mettre du feutre plein la main gauche, rendez-vous chez votre chéri qui habite près du métro Alésia. Quel est le rapport me direz-vous ? Le rapport c’est qu’à cette station, il n’y a qu’une sortie, et qu’elle est en tête.
Donc une fois monté(e) dans la première rame, il vous faut faire un choix : vous asseoir parce que vous êtes amorphe et ainsi reposer vos petites gambettes mollassonnes, OU rester debout et vous poster contre la porte d’accès à la cabine du conducteur. C’est la place stratégique. Et puis de toute façon, vous montez à Saint-Germain-des-Prés donc vous faites rapidement le deuil de votre siège.
Et là il faut bien ouvrir vos mirettes et faire le point non pas SUR la glace sans tain, mais DERRIERE. Sinon c’est vous que vous regardez et là vous aurez vite fait le tour, sauf votre repsect bien sûr.
Si vous êtes verni(e), vous allez peut-être tomber sur le même conducteur que moi. Je l’ai bien observé et j’en conclus qu’un conducteur de la ligne 4 :
- Ne rechigne pas à prendre une jeune et jolie passagère dans sa cabine (non je ne parle pas de moi)
- Ne regarde pas les rails
- Conduit sans les mains
- Parle beaucoup (contrairement à sa passagère)
- Fait de grands gestes avec les mains et les bras
- Freine brusquement
- Est presque chauve
- Fait bien fonctionner les ressorts sur lesquels est placé son siège
- Accélère d’un coup dans les virages et du coup manque de me faire tomber sur un beau jeune homme derrière moi
- Compte avec ses doigts
- Ne regarde pas toujours devant lui au moment de démarrer
- A un pull gris.
Ajout du 26 février : j'ai oublié deux petites choses cruciales :
- Fume des roulées
- Balance son mégot par la fenêtre avant d'arriver à une station.
Voilà, l'erreur est réparée (-:

Le tout observé en seulement une douzaine de minutes, ce qui est bien suffisant pour mieux comprendre pourquoi vous êtes chahuté(e) dans tous les sens dans le métro parisien.

Conclusion : la place stratégique du métro est riche d’enseignement, sauf si vous prenez la ligne 14, qui n’a pas de chauffeur. Ben oui faites gaffe les monopèdes ! Un peu de bon sens voyons...

dimanche 22 février 2009

"You never know what's coming for you"

100% des personnes de mon entourage ayant vu L'étrange histoire de Benjamin Button m'ont conseillé d'aller le voir. 100%, c'est-à-dire Mickaël et Aurore. Le premier m'a dit "c'est plutôt opressant comme film", et la seconde, "ça fait appel à plein de sentiments, à la fin dans la salle les gens ont fait 'ouf', comme s'ils étaient soulagés que ça se termine, parce que c'est pas rien comme film".

J'avais déjà envie d'aller le voir, autant dire que là je ne pouvais pas faire autrement.

Il y a un prétexte pour raconter cette étrange histoire. Une vieille dame se meurt dans un hôpital, sa fille est là, un ouragan se prépare, une grosse tempête, "a storm". Pendant que c'est la tempête, la vieille dame Miss Daisy demande à sa fille Caroline de lui lire un journal, une façon indirecte de lui révéler sa vraie identité. Et ce journal, c'est l'histoire de Benjamin Button. Alors je vous l'accorde, ce prétexte on l'a déjà vu 10 000 fois, on n'en peut plus des journaux qu'on fait lire des années après, sur son lit de mort, etc.

Sauf que là Mickaël et Aurore avaient tous les deux raison, vous ne ressortirez pas de ce film comme vous y serez rentré(e). Vous aurez faim. Ah nan ça c'est parce que vous serez allé(e) à la séance de midi et que serez ressorti(e) à 15h.
Vous serez tout(e) chamboulé(e). Vous penserez à plein de choses. Au temps qui passe. Aux gens qui vous entourent et qui vous quittent, vous ont quitté(e). Aux relations que vous avez avec les autres, vos amis proches, ceux de passage, ceux à venir. Vos amours.
Et puis il y a de jolies choses dans ce film. La relation entre Benjamin et sa mère adoptive ; la Nouvelle-Orléans ; la musique ; une horloge ; un ponton ; une cuisine dans un hôtel en Russie ; "Send me a postcard from everywhere" ; un sous-marin qui refait surface ; une bougie sous une table.
Peut-être qu'en sortant du cinéma, vous verrez des gens étranges. Une femme avec 6 boîtes à chaussures dans 2 sacs. Un homme avec une casquette sur laquelle est écrit en gros "Storm". Un jeune avec deux brillants sur l'une de ses canines. Deux personnes qui mâchent leur chewing-gum à l'unisson et la bouche ouverte. Une dame qui utilise un téléphone portable Nokia de la première génération.

J'ai vu tout ça en sortant.

Et avant de partir de la salle, que vous aurez du mal à quitter, prenez le temps de lire le début du générique.

"The curious case of Benjamin Button, based upon the short story by F. Scott Fitzgerald".

"L'étrange histoire de Benjamin Button, basé sur la nouvelle de F. Scott Fitzgerald".

La nouvelle.

2h45.

Ce film a décidément un rapport au temps bien à lui.

jeudi 19 février 2009

Prudence est mère de sûreté, même le dimanche

Un antivol sur un quai de Seine :

Pour ne pas voler l'anneau,

Pour y accrocher son vélo qui mesure 2 mètres,

Pour amarrer votre bateau plutôt deux fois qu'une,

Pour faire tourner la tête de Guillaume, sans qui vous seriez sûrement passé(e) à côté de cette bizarrerie.

Rien d'inutile, donc.

Et rappelons-nous cet autre truc pas du tout inutile ici.

dimanche 15 février 2009

Part IV : 11 suggestions vocales


Alors NON, je ne fais pas une fixette sur les accents du Royaume Uni, ils ne me font rien du tout, je ne les trouve pas beaux, et je déteste regarder les films et les séries en VO.
...
A votre dextre, la playlist qui fait chaud aux oreilles.


Ceux qui chantent
- Sting, and you can hear it in his accent when he talks, he’s an Englishman (parfois in New-York) ;
- Marc A. Huygens, le leader du groupe belge Venus, et qui peut chuchoter des trucs dans mon oreille quand il veut quand je suis dans le métro ;
- Bono, my Greenpeace is rich ;
- Dominique A, qui donne des frissons ;
- Mathieu Boogaerts, quand tu veux tu m’emmènes à Las Vegas ;
- Jim Morrison, mais pourquoi tant de drogue ?

Ceux qui jouent
- Jude Law, qui n’a pas que la voix qui fait rêver ;
- Ewan MacGregor, mais que porte-t-il sous son kilt ?
- Gérard Darmon, au panthéon des voix profondes ;
- Adrien Brody, qui est un peu comme Jude Law, là, du coup ;
- Henry Ian Cusick, le Desmond de Lost, qui a rendu la série bien plus intéressante quand les naufragés l’ont découvert…


Donc personnellement je n'attends qu'une chose, c'est que l'un de ces messieurs me passe un coup de fil, histoire de rêver encore davantage. Oui et puis c'est sûr que Jim Morisson qui décroche son téléphone, ça relève forcément du rêve...
Alors évidemment, tout ça manque de femmes, mais patience... Et vous pouvez toujours suggérer, histoire de voir si vous aussi vous rêvez avec vos oreilles.

mercredi 11 février 2009

Mickaël

Je le connais depuis que je connais Mathieu, donc un peu plus de 3 ans, puisqu'ils sont colocataires. Avec lui, j'ai longtemps - si environ 2 ans peuvent remplir un "longtemps" - marché sur des oeufs. De son propre aveu, c'est son côté un peu ours. Et moi je ne voulais pas être la-petite-amie-relou-du-coloc-qui-tape-l'incruste-et-gâche-l'ambiance.
Mais aujourd'hui j'apprécie vraiment le temps que je peux passer avec lui. A discuter cinéma, musique, télé, boulot, Marcel Duchamp.
Il bosse dans l'audiovisuel. Je crois qu'il est étalonneur. Mais je n'en suis pas certaine. Je sais qu'il retravaille les images. "Ce film je l'ai vu sans le son, ben il est vachement bien" : qui peut se vanter de pouvoir dire cette phrase ?
Mickaël est gaucher, a une collection de DVD dont je suis jalouse, à laquelle s'ajoutent des disques dont je me demande pourquoi je ne les ai pas, peut décider de monter une cloison à 22h30 (et le fait), nous a fait découvrir le mélange mangue/saumon, a une résistance face au piment qui ferait pâlir un mexicain, et fait parfois la sieste dans la housse de sa contrebasse.
D'ailleurs, au premier plan, elle dépasse un peu de cette housse. Et juste derrière, les Doc de Mickaël. Quand on le connaît un peu, ces chaussures sont une évidence.

dimanche 8 février 2009

Le troisième hasardeux rapprochement : Hector dans le métro

1- "Mais si Hector Guimard, tu le connais, c'est lui qui a fait les stations de métro un peu biscornues à Paris..."


2- "Les stations avec des petites lumières rouges, avec écrit métropolitain, et qui ressemblent à des plantes..."

3- "... ou à autre chose, d'ailleurs..."

jeudi 5 février 2009

Episode Treizième : "We are the Earth Intruders"

Je tiens à préciser que je n'ai rien contre la Russie ni la Pologne.
Et merci à Mathieu pour les frites qu'il a faites samedi...

mardi 3 février 2009

Attention, billet déprime : si tu as des tendances suicidaires, passe ton chemin ami monopède

Depuis une dizaine de mois je travaille sur mon diplôme d'architecture : un réaménagement de la Place de la République à Paris.
J'y ai consacré beaucoup de temps et d'énergie. Une enseignante que je ne connais pas et avec qui j'ai parlé 5 minutes m'a dit que c'était une épreuve. C'est exactement le mot. Un diplôme, c'est douloureux.
Lundi 02 j'ai présenté mon diplôme. 40 minutes d'oral et c'est fini.
Lundi 02 j'ai affiché 4 panneaux format A0, projeté un powerpoint, apporté une maquette, déroulé 4 mètres de calque sur lequel j'avais fait des dessins au crayon.
Lundi 02 il y a quelques personnes qui sont venues à l'école pour me voir, celles que j'attendais (Mathieu, Aurore qui m'a bien aidée, Sinouhé) et celles que je n'attendais pas (Mickaël et Quentin).
Lundi 02 je suis tombée sur un jury buté pour qui la Place de la République n'a pas à être réaménagée. Pour qui mon projet était trop ambitieux (non vous ne rêvez pas). Pour qui je suis une étudiante sérieuse, travailleuse, qui dessine bien, qui a une belle sensibilité, mais qui s'est plantée de site.
Lundi 02 je suis tombée de très haut, surtout quand mon directeur d'étude, qui m'a défendue autant qu'il a pu, m'a dit : "Pour moi, tu le mérites vraiment ton diplôme". Ah ouais. J'ai juste manqué de bol quoi.
Alors aujourd'hui, même si je sais que ce n'est pas exactement vrai, j'ai l'impression d'avoir perdu un an. Parce que si j'avais décidé de faire un projet "moins ambitieux", j'aurais déjà mon diplôme.
Alors aujourd'hui c'est officiel, l'ambition ne paie pas. Soyez petit bras, ne prenez surtout aucun risque. Je pensais qu'au moins ce jury à la con se serait dit : "Au moins elle a eu les couilles de le faire" (passez-moi l'expression). Et bien non. Même pas. Et Yosuke, qui a traité le même thème que moi, c'est aussi fait descendre.
La faute à pas de chance. Sauf que ne pas avoir son diplôme sur un manque de chance, même si on n'a rien à regretter parce qu'on aura fait le maximum, c'est difficile à encaisser.
Enfin pour finir sur une note un peu plus gaie, je voudrais faire comme les actrices césarisées, et remercier ceux qui m'ont si bien entourée. J'appelle sur la scène du Châtelet, les super proches : mon père, ma soeur, Mathieu, Sylvian (qui ont toujours cru en moi et y croient toujours !) ; les ami(e)s architectes et futurs architectes : Peggy, Zully, Sinouhé, Romain, Karina, Julia, Emilie et 1000 fois Aurore ; et les amis tout court : Guillaume ("Comment se porte la République ?"), Chakkra ("N'oublie pas que t'es la meilleure"), Céline & Gaëtan, pour leurs encouragements venus du Chili. Et en bonus track, Mickaël et Quentin, qui m'ont aidée à tout mettre en place et étaient près à casser la gueule du jury à la sortie. Merci les mecs, vraiment, merci.
ET LE PIRE DANS TOUTE CETTE AFFAIRE ???!!!!! C'est qu'à force d'avoir pleuré, je me suis réveillée ce matin avec de l'urticaire sur les paupières.
Sortez-moi de là.
Merci.